Retour au Clair Obscur

Après un très long moment sans sortie notamment pour raison sanitaire, nous avons à nouveau franchi le pas il y a quelques semaines pour un des premiers week-end d'ouverture du Cap.

C'était aussi l'occasion d'une soirée  retrouvailles avec mon Maître que je n'avais pas vu depuis très longtemps. 

Quel plaisir de retrouver ce lieu et ma posture de soumise avec mon Maître !

Ce fût une belle soirée riche en spectacles comme en émotions comme vous allez le voir.

Mon Maître s'est montré très prévenant et m'a tout de suite mise à l'aise sur le fait que cette soirée ne serait pas sous le signe de la dureté. 

Après avoir pris ensemble une légère collation, mon Maître m'a proposé de déambuler pour observer les scènes qui avaient démarré.

J'ai été très rapidement happée par le spectacle, surtout celui concernant deux  soumises particulièrement endurantes dont une qui a subit devant moi une séance de fouet dont l'intensité m'a parue totalement intenable. Le fouet est un accessoire qui me fascine et que je crains en même temps car je sais ne pas le supporter aussi bien que d'autres instruments. Aussi j'ai été emportée par le spectacle de cette soumise subissant sans broncher ou presque ses assauts cinglants, marquants et certainement très douloureux . M'identifiant, j'en ai eu le souffle coupé et au final j'ai ressenti une grande admiration pour cette soumise et son endurance. 

Nous avons aussi regardé longuement le démarrage de la mise en suspension d'une soumise de tout petit gabarit.  Le shibari a quelque chose de fascinant voire hypnotisant et même si la mise en place était longue je me suis plu à regarder les gestes méthodiques et sûrs du Maître. 

Mon Maître m'a ensuite proposé de vivre une séance moi-même. C'est sur le cheval d'arçon que j'ai jeté mon dévolu. 

Mon Maître m'a demandé d'arborer mon plug anal muni d'une chaînette qu'il a accrochée aux lacets de mon serre-taille dans le dos. Je me suis positionnée sur le cheval, offrant à tous le spectacle de mon postérieur ainsi orné.  Mon Maître m'a proposé de me bander les yeux ce que j'ai accepté volontiers afin de mieux intérioriser les sensations. 

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les caresses du martinet pour me chauffer le corps puis les coups de plus en plus intenses, la posture d'attente si délicieuse,  la réception de la douleur qui irradie de plus en plus au fur et à mesure que le corps marque et re-marque. Plongée dans mes sensations et ce jeu de l'attente, je n'identifiais pas forcément de quel instrument venait la douleur. Une petite ombre au tableau tout de même, quelques difficultés de concentration dues au voisinage plutôt très bruyant d'une Maîtresse et son soumis très extravertis.

Plusieurs fois mon Maître, très à l'écoute, a vérifié que je souhaitais continuer et j'ai abdiqué comme souvent lorsque les repassages ont commencé à être trop douloureux. 

Après une pause et un verre pour me remettre,  mon Maître m'a positionné des baguettes sur les seins et des pinces aux grandes lèvres.

Nous avons à nouveau déambulé et mon Maître m'a demandé de rester debout contre un mur ainsi ornée en face d'une scène  plutôt très agréable à regarder et à intérioriser également. C'était la personne menue qui avait été suspendue quelques temps auparavant, maintenant attachée sur le fauteuil gynéco, avec aussi les yeux bandés et à qui son Maître et un autre couple prodiguaient des caresses de tout côté. Je les ai observés un long moment et j'ai trouvé leur jeu très érotique et excitant. 

Nous sommes ensuite sortis pour fumer et j'avais toujours les baguettes et les pinces ce qui m'a value d'être remarquée et j'en ai ressenti de la fierté. 

La douleur aux seins commencait  à être vraiment vive aussi j'ai demandé à mon Maître d'enlever les baguettes.

Mon Maître m'a alors demandé de me positionner dans le couloir d'entrée du clair Obscur ou beaucoup déambulent, exposée,  les bras en croix et jambes écartées ( il me semble).

Une jolie soumise s'est approchée de moi et après m'avoir demandé la permission s'est mise à me caresser. 

C'est alors que tout a basculé. Ma tête s'est mise à tourner, une violente sensation de chaleur et d'étouffement m'ont submergée,  j'ai vacillé, cherchant à appeler mon Maître à quelques mètres de moi... et puis je crois que je me suis écroulée.  

La patronne est venue aussitôt,  et avec mon Maître ils m'ont fait boire quelques gorgées de coca. 

J'ai du faire ce malaise probablement en raison du  mélange alcool /cigarette/ douleur des baguettes et pinces.

Épuisée, et dans l'incapacité de retrouver mon énergie,  je n'ai pas demandé mon reste. J'ai préféré quitter la soirée pour aller me reposer non sans regret de ne rien avoir pu vivre avec la jolie soumise qui j'espère n'a pas trop été déstabilisée par ma réaction à ses attentions au reste fort agréable.

Malgré cette fin un peu précipitée et vertigineuse,  je ne regrette vraiment  rien et je remercie mon Maître pour m'avoir fait vivre cette soirée.