Séances uro, apprentissage, plaisir et difficultés

Mon Maître est venu.

J'avais l'impression d'avoir préparé les choses le plus sereinement possible avec beaucoup de soin et de détails, et pourtant, une heure avant sa venue, j’étais très fébrile, angoissée à l'idée d'avoir manqué à l’un de mes devoirs. Une nervosité identique aux précédentes était revenue. J’avais peur que quelque chose ne manque. J’avais tellement eu de manquements qui avaient courroucé mon Maître.

J’avais aussi exprimé dans un message à mon Maître durant la journée un autre sentiment, toujours latent à cet instant, celui de la peur liée au fait de ne savoir arrêter, de ne pas être capable de prononcer le "terme de sécurité", même si la douleur devenait insupportable.

Toute la journée en revanche j'avais été plutôt sereine, profitant pleinement de la jouissance de savoir que mon Maître allait venir, de la fierté de savoir que cette soirée était mienne, qu'Il me faisait l'honneur de me la donner, savourant intérieurement le fait que je puisse vivre cette expérience que peu de personnes sont amenées à vivre. Ceci avait fait monter en moi une excitation que je retrouvais, très intense, après avoir calmé ma nervosité et une fois venu le moment de me mettre à genoux, nue et parfaitement apprêtée, parée de bijoux intimes et d’attaches de soumise aux chevilles et poignets.

Mon Maître a semblé apprécier ma posture et le soin que j’avais mis à rendre la pièce agréable. Il a commencé par me chauffer tout le corps en le parsemant de petits coups de badine vifs et répétés. Cet exercice m’a plu car il me faisait lentement et progressivement prendre conscience de mon corps dans l'excitation de sa posture explicite. Et je me disais que mon Maître avait réuni toutes les conditions pour que je puisse aller sereinement vers la sensation de douleur.

Et puis Il a commencé à frapper plus fort et là… quelle souffrance… Dès le premier coup la douleur m'a parue insupportable, comment allais-je pouvoir en supporter plusieurs ? C’était l'inverse de ce à quoi je m'attendais, dès le premier claquement, j'avais presque envie de demander grâce. Que m'arrivait-il ? Après réflexion je crois bien qu’il y avait là une hypersensibilité psychologique liée à ma dernière séance de badine durant laquelle j'avais vraiment été trop loin.

Mon Maître a compris par mes cris que la douleur était très vive et j'ai eu l'impression qu'Il en tenait compte en prenant soin dans l’espacement de ses coups et leur localisation. Cependant, malgré cela, mon corps a eu une réaction étonnante et incontrôlable. Je me suis mise à avoir extrêmement froid, à trembler de tous mes membres. Comme si mon corps refusait d'être là, refusait ce qu’il lui arrivait. C'était très étonnant et déroutant pour moi. Je n’arrivais plus à me concentrer sur le plaisir que je savais pouvoir retirer de ces flagellations.

Et puis mon Maître a réussi à me rassurer, je Lui ai demandé de mettre plus de chauffage, Il m'a fait changer de posture, me mettre sur le dos, a modifié son approche, m’a demandé de me concentrer sur mes bijoux sexuels. Il a modifié la séance pour me faire lentement me détendre en alternant des petits coups très érotiques sur mes parties intimes et d'autres plus violents, cette fois-ci avec la cravache. Il a utilisé simultanément la badine pour me caresser le sexe tout en me menant vers un état d'excitation extrêmement fort avec la cravache au point de me faire jouir avec intensité par deux fois.

Malgré la difficulté ressentie à cause de la douleur provoquée par la badine, je terminais la séance intensément heureuse de ce que je venais de vivre, de m’en être remise tout entière à mon Maître avec la conscience de Son écoute intense.

Nous avons eu ensuite un moment d’échange rare et très agréable autour de coupes de champagne et d’une collation. Pour la première fois, j’ai ressenti que je pouvais converser avec mon Maître, Soumise et Obéissante sans le ressenti de peur et d’humiliation qui me paralyse. Je Le remercie pour avoir réuni, dans cette seconde partie de soirée, tous les ingrédients permettant cela et pour l’échange très personnel qu’Il m’a offert, faisant écho à mes derniers billets sur le blog.

Maître, je suis plus que jamais fière d’être Votre Soumise.