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Dans ma chair (2)

La première douleur a été celle du couteau qui entaille la chair : vive mais brève, contrôlée aussi puisque c'est moi qui opérais. Elle a été également un brin jouissive même. Ce fût le mélange d'une jouissance physique provoquée par ma volonté à entailler et d'une jouissance cérébrale, celle de l'acte perpétré, de son but, du cadeau que cela représentait pour Vous, mon Maître.

Je n'ai pas hésité, pas hésité non plus à repasser plusieurs fois avec le couteau pour que le sang perle et que la marque soit bien reconnaissable.

Les autres douleurs ont été plus diffuses. Cependant, récurrentes, elles m'ont rappellé le don de ma chair pour Vous chaque jour de mes vacances à la mer et m'ont ainsi rendue encore plus fière.

C'est celle de la peau qui cicatrise et fait mal, c'est celle de l'eau chaude du jacuzzi qui mord les chairs et brûle, c'est celle de l'eau de mer dont le sel attaque, pique et creuse la plaie qui s'ouvre et brûle à nouveau.

C'est enfin la sensation plus agréable de l'eau douce qui lave et soigne et rend la chair à sa cicatrisation première.

J'ai particulièrement aimé être à Vous à travers toutes ces douleurs.

Aujourd'hui, les vacances à la mer se terminent. La peau cicatrise mais je garde une marque dont je continue à être fière.



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