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Samedi mon Maître m'a proposé une sortie au Clair-obscur. C'est un club BDSM. Cette soirée était un cadeau pour moi, en récompense d’une action osée qu’Il m’avait ordonné de réaliser et que j’avais réussie. Mon Maître m’a dit qu’il serait à mon service et dévoué à mon plaisir.


J’étais tout de même un peu tendue comme à chaque fois lorsque je Le rencontre car j'ai peur de commettre des erreurs.


Après avoir partagé une coupe de champagne, mangé un peu et observé les hôtes du club, Il m’a très rapidement proposé un premier jeu. Il a accroché au bout de mes seins des pinces assez douloureuses mais c’est une sensation qui exacerbe mes sens et que j’apprécie. Il m'a ensuite attaché les poignets et les chevilles, bras et jambes écartés, en position de croix. Face à moi une toile d'araignée de chaînes et le couloir où les hôtes du club déambulent et peuvent s’arrêter pour regarder. Il a placé sur mon visage une cagoule intégrale avec laquelle je pouvais à peine respirer et qui me masquait totalement la vue. Il se tenait dans mon dos. Il s'est muni d'un martinet et a commencé à l'utiliser tour à tour doucement pour me caresser puis un peu plus fort et progressivement de plus en plus fort


J'aime la sensation que provoque le martinet à toutes ces étapes.


J'aime la sensation induite par le fait de savoir que l'on m'observe.


J’aime le fait d'être masquée pour pouvoir goûter aux sensations internes que procure la morsure des lanières.


Dès qu’Il a commencé à frapper plus fort la douleur s'est invitée. C'est une sensation très puissante : la douleur, sa rémanence et la fierté de réussir à encaisser les coups, à endurer la tête haute et à le montrer.


À plusieurs reprises Il s'est approché de mon oreille pour savoir si je supportais ou si je souhaitais arrêter. À plusieurs reprises j'ai dit que je souhaitais continuer. Pourtant certains coups étaient très violents surtout lorsqu’ils touchaient mes seins ou le devant de mes cuisses. Ils étaient très durs à supporter mais en respirant profondément je réussissais à les encaisser, jusqu'à une série qui m'a littéralement coupé le souffle. J'ai alors dû me résoudre à demander grâce.


Je suis sortie de cet exercice sonnée, vidée de mon énergie mais fière.


Mon Maître m'a laissé reprendre mes esprits en buvant un peu puis en me laissant du temps pour observer ce qui se passait dans le club. J'ai particulièrement apprécié l’art d’un Maître shibari qui effectuait, avec une grande dextérité, une suspension sur une soumise.




Mon Maître m'a ensuite proposé un second exercice avec badine, cravache et paddle. Il m'a demandé d’ôter mon short de cuir et de me positionner sur un cheval d’arçon avec, pour unique apparat, un plug anal. Puis Il m’a laissé choisir l’ordre dans lequel Il utiliserait ces accessoires. J’ai choisi successivement le paddle, la cravache et la badine. L’exercice consistait à subir avec chaque accessoire une série de coups de plus en plus longue jusqu’à ce que je Lui demande d’arrêter.


Je n’aurai pas cru qu’un paddle puisse faire aussi mal.


Le premier coup sur chaque fesse a été supportable mais dès l’enchainement de trois coups, la douleur s’est avérée extrêmement vive surtout sur la fesse droite par laquelle Il avait commencé. J’ai demandé des poses de plus en plus longues entre les séries. Il m’a semblé que sur certaines, la douleur s’atténuait, comme si ma peau endolorie était anesthésiée. Mais à la série suivante, l’enchainement cuisant me rappelait qu’il n’en était rien. À la septième série j’ai demandé grâce en criant de douleur les larmes aux yeux.




Après quelques instants de repos, Il a enchainé avec la cravache, je ne sais même plus aujourd’hui jusqu’à combien de coups j’ai tenu bon et même à quel endroit Il frappait. Je me souviens d’une lutte interne, des larmes qui jaillissent et de mon désarroi face à ce mélange de douleur insupportable, de volonté de réussir et d’impossibilité à endurer davantage.

C'était un enjeu très intérieur, lié à l'exercice lui même, à la fierté de le réussir, à l'envie de ressentir les sensations qu'il pouvait procurer et au désarroi causé par l’impossibilité physique de résister malgré un investissement entier qui d'ailleurs a provoqué mon épuisement.


Je lui ai demandé d’arrêter en pleurant, comme humiliée par cette incapacité.


Pour conclure l’exercice, Il a fini par des coups de badine sur les mollets et m’a aidée à me relever plein de sollicitude avant de me conduire sur un canapé pour me reposer.


Je n’irai pas plus loin aujourd’hui dans le récit de cette soirée. Je m’aperçois que revivre cette épreuve par le jeu de l’écriture est presque éprouvant. Je me remémore mon état d’épuisement, cette sensation de perte d’énergie vitale, vécu comme un état de choc.




Avec le recul de quelques jours et après quelques échanges avec mon Maître, j’ai compris que l’exercice m’avait sans doute amenée trop rapidement au seuil du supportable pour que je puisse profiter pleinement de toutes les sensations. J’espère qu’Il me fera goûter un jour au plaisir d’une plongée lente dans les profondeurs de la douleur.








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