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Obéissance



Je souhaiterais raconter ce que j'ai ressenti la première fois que je suis allée au Clair-Obscur avec mon Maître. C’était cet été avant que je ne démarre ce blog. Je devais sortir avec mon amoureux mais mon Maître en a décidé autrement et c’est Lui qui m’a accompagnée dans ce club BDSM. Ce soir là, j'ai vécu trois expériences très intenses sous Ses ordres et je vais les raconter dans trois billets différents.



1ère expérience : posture obscène et obéissance aveugle.



Mon Maître m'a rappelé en entrant dans le club les règles auxquelles je devais me soumettre : « Vous n’avez le droit de parler à personne, sauf accord de Ma part », « Vous devez garder les yeux baissés sauf si Je vous autorise à les lever », « Vous devez exécuter tous Mes ordres sans les discuter ». Cela ne m’a pas surprise puisque ce sont les bases de notre contrat et j'étais bien décidée à Lui montrer que j'étais capable d'être obéissante car Il m'avait reprise et punie plusieurs fois pour des manquements de ma part. Je me disais que c'était l'occasion de Lui montrer ce dont j'étais capable. J'avais évidemment une grande appréhension liée au fait que je ne puisse rien contrôler de ce que mon Maître allait me demander d’accomplir dans ce lieu public où beaucoup de choses étranges et osées se produisent. Je ressentais en même temps une légère excitation car les pratiques BDSM ne me laissent pas indifférente et je savais que mon Maître pouvait m'entrainer dans des jeux qui me procurent des sensations intenses. Crainte et attente cohabitaient dans mon esprit.



Après que nous ayons dîné, mon Maître m’a conduite près d’une sorte de cheval d’arçon. C'est un dispositif sur lequel on peut se positionner à quatre pattes et où, le visage entre les mains, on peut s'observer dans une glace située sur le sol. Mon Maitre m'a ordonné d'enlever mon short, de me mettre sur le cheval d'arçon et d'attendre ainsi sans bouger. Il m’a informée qu’Il sortait fumer une cigarette et m'a précisé que je ne devais pas me laisser toucher. Si des personnes souhaitaient le faire, je devais leur indiquer qu’il fallait au préalable qu’elles Lui en demande la permission. J'ai vécu alors une expérience peu commune. Je ressens en essayant de l'écrire combien j'ai pu m'en remettre à mon Maitre ce soir-là et combien j'étais terrifiée à l'idée qu'Il ne soit plus là. Je mesure aussi à quel point j'ai été capable d'aller loin pour Lui obéir, motivée par notre contrat et je pense aussi par la crainte, toujours présente, que notre relation cesse à cause d’un manquement de ma part. Ainsi exposée aux yeux de tous j'avais un sentiment mélangé, une excitation liée à ma posture, à cette exposition et à la frayeur d’être seule et de ne pas savoir réagir correctement au contact possible de clients du club.



Après un temps assez long, sans qu’il ne se passe rien, et où ces sentiments mêlés tournoyaient dans ma tête, une femme a cherché à me caresser. Je l’ai rejetée avec une voix très assurée qui m’a surprise. Elle s’est écartée en chuchotant quelques mots en anglais à son compagnon, destinés,  je pense, à lui retranscrire mes paroles.



Puis est venu un homme qui m’a fait ressentir un malaise certain. Il a tourné plusieurs fois autour de moi puis a cherché à me toucher. Je lui ai alors dit tout comme à la première femme : « Vous n'avez pas le droit de me toucher, il faut demander l'autorisation à mon Maitre ». Il m'a répondu : « Vous avez bien raison mais on peut regarder tout de même » et puis il a continué à m’observer, ou plus exactement à observer mon postérieur puis il m’a regardée dans la glace en cherchant mes yeux avant de retourner à mon postérieur. Il est revenu plusieurs fois répéter le même manège. Je n'ai pas aimé la concupiscence de son regard, une espèce de regard clinique posé sur mon postérieur et ce quelque chose de malsain à chercher à sonder ce qu'il y avait en moi en essayant de capter mon regard.



Puis est arrivée une femme qui a commencé à me toucher également « Vous n'avez pas le droit de me toucher, il faut demander l'autorisation à mon Maitre » ai-je tout de suite dit. Elle m’a alors répondu : « Oui je sais, j'ai l'autorisation de Maître Arran, Liberty. Il m'a demandé de vous dire de vous lever et de venir sucer mon mari qui est attaché dans la pièce d'à côté ». J'ai alors obéi, aussi fou que cela puisse paraître, je me suis levée et je l’ai suivie. L'homme était attaché sur une table gynéco les jambes écartées. Il n'était pas séduisant du tout. J’étais dans un état un peu second et j’ai continué à m’immerger dans cette demie torpeur comme dans une sorte de bulle, comme si j'étais une autre que moi. J'étais soumise à la volonté de mon Maître et seul importait le fait d’être obéissante. En même temps, j'ai voulu expérimenter, comme Il me l'avait expliqué, le fait de ne pas vivre cela comme une contrainte mais plutôt chercher à prendre du plaisir à réaliser ce qui m’était demandé. Je n’ai pas pris de plaisir personnel dans l’acte en lui-même, en revanche, j'en ai très certainement eu en le faisant dans ce cadre-là : faire cette chose insensée dans le seul but d’obéir à mon Maître. L’homme a gémi, j’ai cherché à être douce, à le faire gémir encore plus. J’ai alors ressenti un plaisir certain à l’entendre, à sentir mon pouvoir sur lui et à prendre conscience du contexte et de ce qu’il se passait. Après quelques instants, la femme s'est approchée de moi et m'a raccompagnée au cheval d'arçon en me disant que mon Maître m’attendait. Je suis restée à nouveau là, dans la posture obscène du début ne sachant pas très bien si mon Maître avait vu tout cela ou pas.



Lorsqu’Il m’a signalé sa présence en venant me glisser quelques mots à l’oreille j'ai vraiment été soulagée de le savoir à nouveau près de moi. Il m’a demandé si je souhaitais fumer une cigarette. Je savais que cela signifiait sortir du club et je me sentais dans l'incapacité de le faire dans ma tenue. Je Lui ai demandé si je pouvais me rhabiller pour y aller. Il a refusé. Alors j’ai dit que je préférais ne pas fumer. Il m’a répondu que, dans ce cas, je refusais de Lui obéir. Comme je souhaitais par-dessus tout Lui témoigner mon obéissance, je Lui ai dit que j’étais prête à sortir. Il fallait que j'y aille. Pour obéir. Malgré la peur du regard des passants, malgré le malaise que provoquait en moi l’idée de ma nudité offerte.



Je suis donc sortie et j'ai fumé ma cigarette avec, pour seule tenue, un soutien-gorge qui dévoile les seins et mes chaussures à talons aiguilles, toujours pas très à l’aise mais avec un sentiment de fierté pour ce que je venais d’accomplir et pour mon obéissance.

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